Dans le cycle des saisons l’automne est la troisième. Avant l’endormissement de l’hiver les arbres se parent de mille teintes, festival de jaune orangé, allant jusqu’au rouge feu, le feuillage se suffit à lui-même, c’est le moment d’en profiter pour faire une composition sans fleur tant les teintes sont nombreuses et variée, le bouquet sera du plus bel effet.
Arbres et arbustes
Chaque arbre ou arbuste revêt une couleur différente, le jaune du hêtre n’est pas celui du châtaignier, le chêne peut aller jusqu’au rouge s’il est d’Amérique et aujourd’hui de nouvelles essences enrichissent encore la gamme.
Pour des compositions dansantes ! utilisez le forsythia qui pousse dans toutes les régions et se pare de magnifiques couleurs.
L’hortensia revêt sa robe automnale et prend de belles teintes carminées, sa haute taille est d’un grand intérêt.
Vous cherchez à cerner le point focal : pensez au tulipier, au marronnier d’inde aux larges feuilles découpées.
Pour évoquer le Christ-Roi le Pyracantha ou buisson ardent vous attend avec ses rouges et jaunes ! mais attention il pique, protégez-vous.
Vous voulez de l’insolite ?
Le piment rouge, les coloquintes, le kaki, et même le
potimarron vous apporteront cette note.
En verticalité pensez aussi aux massettes et à l’herbe de la pampa.
Cependant les fleurs sont encore nombreuses : le dahlia roi des jardins aux couleurs
variées est de tenue courte en vase, le zinnia, le chrysanthème fleur de la
Toussaint. Dans la gamme des jaunes : le rudbeckia, et le coréopsis – en
trempant les tiges de ces derniers dans l’eau bouillante, elles resteront
fleuries plus longtemps –.
Dans la gamme des rouge et orange : l’amarante, l’alkékenge plus connue
sous le nom de physalis.
N’oublions pas les « persistants »
Ceux qui d’une saison à l’autre restent verts : le laurier-tin, le laurier, le camélia, le magnolia et ceux qui se « déplument » et nous montrent leur nudité : le cornouiller jaune ou rouge aux lignes épurées.
Tous ces végétaux seront bien accueillis dans des contenants d’osier, de terre cuite, de cuivre, d’étain et bien sûr dans les souches si diverses par leur forme et leur essence.
Oui fleurir la liturgie en automne est encore l’occasion de faire chanter la création pour faire de nos compositions « un jardin de beauté » pour louer le Seigneur de l’univers.
Christiane Chaylard